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Tel que tu es, sois...ou le plaisir de se frotter à ce qui nous dérange de nous-même...

La douleur, la souffrance, la contrariété, la difficulté, le doute, la peur, la colère…les émotions dites « dures », « négatives », « désagréables », « néfastes », « polluantes »…sont de puissants laboratoires de découvertes…de nous même...

Se donner le temps de les écouter avec les sens, avec une curiosité non interventionniste, comme on écoute une chanson, avec le cœur, avec le silence…et de ne pas les étiqueter trop vite…voire de ne pas les étiqueter du tout…

Ecouter, et surtout écouter ce qui dérange, est ce physique ? localisé à un endroit particulier, coloré, Bref suivre l’émotion comme si on suivait un guide de montagne qui nous amène en terre inconnue…

Ne pas intervenir, ne pas réprimer, ne pas fuir, ne pas violenter, ne pas changer…

Accepter de visiter ce qui nous dérange, nous incommode…SANS LE CHANGER !!!

Résister à la terrible tentation du mental qui s’impatiente, s’ insuporte devant le dérangeant, l’inconnu, le différent, le « classé comme pénible » ou négatif…

Essayer cette écoute silencieuse, humble, qui consiste à ne pas chercher de sens, ni une compréhension, ni une explication, ni une sortie…

Le mental veut rationaliser et sortir, solutionner, changer, remplacer, améliorer, optimiser, diriger, classer, trier…il ne laisse pas l’émotion faire son « travail »il identifie, classe, juge puis gère…et hop…

Il y a pourtant une alternative qui consiste à laisser le mental se taire…

L’émotion dite « négative » joue une musicalité sensorielle, que le mental étiquette beaucoup trop vite d’acide, dure, mauvaise, désagréable…mais si on accepte de plonger silencieusement dans l’émotion, on la laisse se développer, alors elle nous amène à un voyage au coeur de nous même, tel que nous sommes, laissons la nous guider dans des terres inconnues, toujours nouvelles…couche après couche, on touche des profondeurs de nous même, des épaisseurs intérieures, des palettes sensorielles…

Parfois désagréables, parfois moins…

Suivre le mouvement jusqu’au bout, au bout du bout, chaque étape doit être une ouverture, une découverte, une acceptation de vivre un espace inconnu…

Bien sûr à chaque instant le mental veut comparer, reconnaître, comprendre, trouver du sens…donc cela aussi nous pouvons, l’observer, l’écouter, le laisser être car cela fait partie du voyage…

Et JUSTE se laisser se laisser traverser, masser, embarquer, brosser balloter,…avec une confiance…douce et sereine…

Alors une magie assez incroyable semble arriver, l’émotion suit un cycle qui à un moment semble se résorber dans un espace vaste, silencieux…puis calme

« Ca fait mal », « ca prend du temps », « ca ne s’arrête jamais » « si tu étais à ma place »…laissons cette musique aussi se déployer, elle aussi finit par se résorber…

De même qu’un virus n’a pas forcément besoin d’être calmé immédiatement par de la chimie…il a une fonctionnalité, nous pouvons imaginer que l’émotion a de même une fonctionnalité, elle opère des choses en nous…puis une fois qu’elle a fait sont travail, elle retourne au silence…

Finalement, ce qui était évité, refusé, éloigné devient un merveilleux voyage…

Observons ce laboratoire intérieur et acceptons qu’il nous apporte la meilleure connaissance de nous même, une connaissance silencieuse, ouverte, une ouverture sur le mystère …

Au final une non-connaissance qui pourrait être formulée dans le très fameux « je ne sais pas » qui une est une inclination vers l’écoute passive et tranquille…de l’inconnu en nous…

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